Fort de café
Au XVIIème naît l’expression « C’est un peu fort » ; deux siècles plus tard, elle se transforme en jeu de mots populaire « C’est un peu fort de café » - autrement dit, c’est difficile à croire. Des variantes, plus rares, existent : fort de chicorée, fort de moka… Quant aux Allemands, ils disent « das ist ein starker Tobak » - c’est du tabac fort.
Boire la tasse
Au 18ème siècle, cela signifiait rater quelque chose, avec des variantes comme « voire un bouillon », « boire la grande tasse ». Aujourd'hui, « boire la tasse » c’est plutôt avaler une bonne dose d'eau, parfois chlorée, dans la piscine !
Consoler son café
Une expression désuète, d’origine normande, qui signifie ajouter un peu d’eau de vie à sa tasse de café.
Pause café
Une expression née au début des années 1970, dans une publicité anglaise parlant de « tea break » et de « coffee break ».
Le café du pauvre
Synonyme de « faire l’amour » jadis, quand les pauvres n’avaient pas les moyens de s’offrir le plaisir d’un Moment Café.
Prendre son café aux dépens de quelqu’un
Au 19ème siècle, cela signifiait se moquer de quelqu’un. Il est vrai que partager une tasse de café, c’est aussi parfois partager ragots et commérages !
Racine passera comme le café
Au 17ème, Madame de Sévigné n’appréciant pas Racine, aurait écrit « Racine passera comme le café », persuadée que l’écrivain comme la boisson n’étaient que des effets de mode qui seraient vite oubliés. En réalité, c’est Voltaire qui lui prête cette expression un siècle plus tard, furieux que la marquise de Sévigné ait pu à la fois détester Racine et le café alors que lui-même les adorait !
Boire du petit lait
C’est savourer une situation. Au 18ème, on disait « avaler doux comme lait », pour faire référence au bonheur qu’éprouve un nourrisson en tétant son biberon. A ne pas confondre avec « cela se boit comme du petit lait », expression évoquant un alcool que l’on boit avec plaisir et facilité.
Etre chocolat
Se faire avoir, être le dindon de la farce ! L’expression vient du bonneteau, un très ancien jeu de cartes, où le « bonneteur » devait « faire chocolat » et où le perdant « était chocolat ».